Une mi-temps chacun.
En effet, on ne peut pas dire que ce fut du rugby loisir vu l’engagement, mais les Lorrains ont réalisé un coup parfait. Comme dit Hitchcock, le crime était presque parfait.
En effet, dès l’engagement, les Springbus (Nancy) s’installent dans les 30 mètres des Bordelais pour subir l’énorme pression des Wallabus (Bordeaux) mais sans se sortir de là.
Autant leurs avants étaient efficaces, autant les arrières gaspillaient les munitions pour en donner aux Springbus.
Ce qui se solde par une domination territoriale de Nancy sans maîtriser le ballon.
Ce n’est qu’à la 20ème minute ou, encore une fois, les avants bordelais lancèrent des offensives terribles à leurs adversaires, que leur ligne de ¾ néglige un ballon que récupère Philippe Pavlovic à 20 mètres dans l’axe des poteaux, et sert David Mutz à droite qui va s’écraser après une course folle, avec le ballon et deux adversaires sur la terre hostile du stade de la forêt.
Coup de tonnerre sur les quelques supporters! C’est la 1ère fois depuis 7 ans, que les Bordelais sont menés sur leur terrain.
Cela n’arrange rien à l’engagement, bien au contraire. Encore une fois, on peut saluer le combat sans relâche du 1er à la dernière minute de nos avants. Ce qui engendre de temps en temps, des petites bagarres, bien loin de l’état d’esprit qu’on vous laisse imaginer.
Mais encore une fois, trop d’engagement, tue le mouvement.
A la 25ème minutes, sur une touche encore bien négociée par les avants de Nancy (majestueux dans les airs) Jean-Yves lance une combinaison en ¾ pour lancer Dorian Ottenwaelter après 3 passes, à la pointe de cette terre de plus en plus hostile.
Inutile de vous dire que l’ambiance dans le stade était très froide.
Du coup, un coaching local fait changer les débats mais la mi-temps, va calmer les derniers coups de sangs. ZERO à DIX
Pour couper court, je vous laisse imaginer la 2ème mi-temps. Tentative sur tentative des bordelais pour revenir à la marque.
Le mauvais choix tactique, la mauvaise passe, le pas de trop, sauve les Lorrains une paire de fois et va même être à deux doigts de crucifier les Bordelais par, encore une fois, une belle récupération rapide des avants et la bonne utilisation du ballon par les ¾ Nancéens.
Mais à la fin, à quelques minutes de l’exploit, les offensives bordelaises qui installent un vrai champ de bataille dans les 22 Nancéens, vont être récompensés par une action assez confuse mais concluante des Bordelais. 10 à 05.
On finira par un jeu au milieu du terrain et attendre le coup de sifflet final, qui va enfin libérer les hommes de Bertrand Franoux pour crier à la 1er victoire à l’extérieur de l’histoire des Wallabus/Springbus.
Énorme, pas pour tout le monde mais énorme.
Pourquoi le crime était presque parfait ? Tout simplement parce que le spectacle de la 3ème mi-temps, n’avait pas la réussite des autres années à cause du moral des locaux.
Bon, Je ne vous cache pas qu’après quelques dizaines de centilitres de passetisse, quelques dizaines de litre de bières et quelques huîtres, les Bordelais oublièrent leur contre performance pour laisser place à la bonne humeur et aux festivités sans limites jusqu’au bout de la nuit et des quais.
A l’année prochaine au stade Revello de Seichamps ou je ne crois pas que ça va être la même musique.
Jean-Yves B.